“It’s not going to affect me at all. You can’t hide and you can’t stay in because these things happen. You have to just get out there and do what you need to do and enjoy your life,”
“We’re caught between a rock and hard place because as gay Muslims we are rejected by other muslims and then also as gay people we then face prejudice from the larger straight community as well,” www.washingtonblade.com/2016/06/24/local-lgbt-muslims-feel-orlandos-double-sting/ Istanbul Pride banned due to ‘security concerns’, a year after police fired tear gas at marchers18/6/2016 Officials in Turkey have ordered that the capital’s Pride parade be cancelled – purportedly because of ‘security’ concerns following Orlando.
Turkey is still extremely conservative when it comes to LGBT issues, and though homosexuality is legal there, gay people are given no legal recognition – and still face regular persecution. Last year’s Istabnbul Pride was forcibly dispersed by police firing tear gas and rubber bullets into the crowd. Officials have today ordered a ban on this year’s Pride march – due to supposed security concerns, after events in Orlando. A rights march had been planned for this Sunday, while the main Pride parade was scheduled to take place on June 26. However, the Governor of Istanbul issued a notice today warning that neither march will be permitted to go ahead. He warned: “It is understood from some media outlets, websites and social media that some LGBT people planned for marches to take place. “The organisation of a meeting and demonstration march on the mentioned dates will not be allowed by our governorate for the safety of our citizens, first and foremost the participants’, and for public order.” Far-right groups in Turkey had issued repeated threats against LGBT rights activists following events in Orlando. Organiser Ömer Akpinar told the Independent: “This is a continuation of the story that started last year when the police attacked gay activists “Police waited for people to get together, then used tear gas.” He added: “The LGBT community in Turkey is a little divided about whether people should march or not. “It’s not only about this latest threat of ultra-nationalists who might attack people, but if you look at the recent history of Turkey, we’ve had so many bombings and attacks. “So people are afraid it might be an occasion for IS or another terrorist group to kill thousands of people.” In the UK, Home Secretary Theresa May said that Pride events this month would go ahead with extra security measures, following the attack in Orlando. pinknews.co.uk/ Le massacre d'Orlando traîne à être reconnu comme un acte homophobe. Même si la législation de certains pays occidentaux a évolué, la haine des gays, lesbiennes, bi et transexuels reste un phénomène largement répandu, dans les trois religions monothéistes et bien au-delà.
Au procès de Nuremberg, aucune mention ne fut faite du meurtre de masse des "triangles roses", les homosexuels. Et pour cause. Les vainqueurs qui organisaient le procès des Nazis poursuivaient dans leur propre pays des politiques hautement homophobes. Le sujet fut passé sous silence et n'apparut dans aucun mémorial ni sur aucun monument aux morts. Les déportés survivants ne purent obtenir ni reconnaissance, ni indemnisation. Le soir du drame d'Orlando, le journal de France 2 annonçait une tuerie dont le mobile n'était "pas connu", après avoir précisé qu'il avait été perpétré dans une boîte "gay" par un homme clamant aux journalistes son dégoût pour un baiser entre deux hommes... Même négation de l'évidence qui dérange. Qu'un intégriste religieux ait perpétré la tuerie d'Orlando n'est donc malheureusement pas une surprise. Juifs, Chrétiens et Musulmans comptent dans leurs rangs des propagandistes de la haine homophobe radicale. Récemment, en France, le Grand Rabbin Sitruk affirmait: "La Torah considère l'homosexualité comme une abomination et un échec de l'Humanité" et considérait la Gay Pride de Tel Aviv comme une "tentative d'extermination morale" des Juifs. Invitant au passage à l'acte, il complétait façon Daech: "J'espère que les auditeurs écouteront mon appel au secours et réagiront de façon radicale à une telle abomination". Du côté de l'Islam, la plupart des pays à majorité musulmane continuent de condamner l'homosexualité (parfois de mort) dans leur code pénal. Quant à l'église, elle reste traversée par de violents courants homophobes, telle la "Manif pour tous". On se souvient aussi des sorties du cardinal Barbarin, primat des Gaules: "Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera." Dans les trois entités religieuses, des voix contradictoires se font entendre depuis longtemps: l'association Homosexuels Musulmans de France (HM2F créée en 2010), David & Jonathan, mouvement homosexuel chrétien (depuis 1972), et Beit Haverim, groupe juif des homosexuels de France (depuis 1977). Des intellectuels de toutes ces confessions ont signé des appels contre l'homophobie et la transphobie, comme celui rassemblant le philosophe protestant Olivier Abel, l'essayiste catholique Jean-Claude Guillebaud, le théologien musulman Tareq Oubrou et le rabbin Rivon Krygier, "inquiets des discriminations, des violences et des humiliations dont les homosexuels et transsexuels continuent à être l'objet". Ils précisaient: "nous avons le sentiment que dans chaque famille religieuse se trouvent des expressions qui appellent au refus de ces violences et de ces humiliations, et d'autres au contraire qui y incitent. Que Daech s'empare de cette haine ne peut donc nous surprendre. Mais il serait dramatique que l'organisation terroriste serve d'arbre qui dissimule la forêt homophobe. Ainsi, la loi du Mississipi vient d'être modifiée, permettant à un fonctionnaire ou un commerçant de ne pas servir les homosexuels si ses convictions religieuses le lui interdisent. La Caroline du Nord lui a emboîté le pas en mars 2016 et d'autres états suivront peut-être. Dans la très catholique Pologne, il ne fait pas bon être homosexuel et des représentants de l'église n'hésitent pas à appeler à la ségrégation à l'emploi contre les homosexuels considérés comme déviants. En Russie, le président Poutine a fait voter une loi interdisant toute propagande homosexuelle et de nombreux témoignages démontrent qu'il est toujours extrêmement dangereux de s'afficher publiquement dans ce pays. Il faut d'ailleurs observer que, parmi les chefs d'Etats qui étaient très "Charlie" le 11 janvier à Paris suite au massacre de 11 personnes, la moitié ne pourrait être autant "Orlando" pour les 50 victimes américaines, car leurs lois ou coutumes nationales le leur interdiraient... Et il ne faut pas voyager hors de nos frontières pour observer la culture homophobe, même en dehors des religions. Il ne s'agit évidemment pas de massacres comme à Orlando et pourtant... En France, les homosexuel-le-s de moins de 25 ans tentent de se suicider 13 fois plus que les hétérosexuels de leur âge. Ces jeunes adultes souvent rejetés par leurs propres parents sont loin de tous appartenir à des familles intégristes... Le silence de Nuremberg sur le massacre des homosexuels n'était que le prélude à l'actuelle hypocrisie dans laquelle baignent toujours nos pays. Par la honte que leur impose une culture patriarcale, hétéronormée et androcentrée, des homos, bis et transsexuels tombent par milliers: meurtres, suicides, autodestruction. Combien sont-ils et elles à se cacher parce que leur milieu familial, social ou professionnel ne permet pas un coming-out? Notre société a besoin d'un grand nettoyage culturel contre la haine des lesbiennes, gays, bis et transexuel-le-s. Nous, hétéros cis-genre, qu'Orlando ne nous détourne pas de notre responsabilité et nous serve d'avertissement. huffingtonpost.fr Hassan Jarfi sur la tuerie d'Orlando: "Je me suis rappelé 50 fois l'assassinat de mon fils"14/6/2016 Suite au massacre qui s’est déroulé dans une boite de nuit fréquentée par des homosexuels en Floride, massacre revendiqué par l’Etat islamique.
Hassan Jarfi est le père d’Ihsane, un homosexuel assassiné en 2012, un crime de haine, pour son orientation sexuelle. Sa première réaction : "Quelle douleur et quelle tristesse. Je me suis rappelé 50 fois l’assassinat de mon fils. En tant que citoyen, je suis révolté" nous dit-il. L’homme a également été enseignant de religion islamique et a créé une fondation visant à lutter contre toutes les formes de discrimination. Sur la question religieuse, il en appelle notamment à une modernisation de la lecture de l'Islam pour plus de tolérance. "En tant que musulman, qu’est-ce que je peux faire encore ? Dire que ça ne fait pas partie de l’islam ? Qui a donné ces armes à cet individu et qui lui a donné ces idées ? Je trouve qu’en tant que citoyens musulmans, nous devons faire un effort de réflexion sur le bien-fondé de nos valeurs" poursuit-il. Vers une modernisation de l’islam ? "On ne peut pas lire le Coran du 6e siècle de la même manière qu’aujourd’hui. Il a été édité en plusieurs variantes. Il y a sept lectures possibles. Il faut simplement moderniser la lecture de l’islam et ce mouvement à commencé dans plusieurs pays déjà". Pour Hassan Jarfi, la tolérance et la lutte contre le radicalisme, cela passe notamment par la modernisation des canaux utilisés pour communiquer. "Il y a toujours du travail. On peut arrêter tous les radicalistes du monde, on ne pourra pas arrêter le radicalisme. Le message ne vient pas du livre ou de la télévision mais des smartphones. C’est avec ça que les jeunes communiquent, jouent et travaillent. Le message passe par là. Il faut actualiser le canal de transmission. La musique, par exemple, est devenue un véhicule de transmission de valeurs. Il faudrait actualiser son message. L’esprit de voltaire par exemple, des droits de l’homme, ça se passe dans les universités mais le jeune est souvent en dehors de tout ça, pas concerné. Si on s’adresse à lui selon son environnement, il pourra nous entendre et comprendre le message" conclut-il. rtbf.be |
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Mars 2018
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